Avalanches : Comment réduire les risques et retrouver le plaisir ?
Pierre a participé à la conférence organisée par le CAF de Chambéry le 22 janvier. Voici son compte-rendu.
1° partie. Organisation d'une sortie rando
A la maison :Il est important s'il y plusieurs randonneurs d'avoir une personne qui organise et qui et encadre la sortie. S'informer - Météo France bulletin estimation des risques d'avalanches (BRA) soit par le téléphone 08 92 68 10 20 soit par internet selon le massif concerné (température, enneigement, neige fraîche, vent, degré des risques d'avalanches 2 3 4 5)
Si risque 5, on reste à la maison (même en route forestière, selon les lieux, il peut y avoir danger)
Les risques 3 et 4 sont les plus piégeux, même en risque 3, le danger reste encore très élevé ; les intervenants de cette soirée proposent d'éliminer toutes les pentes à + de 30% même en cas de risque 3 et de mettre en pratique la règle des 3 x 3 qui prend en compte tous les éléments : météorologiques, parcours, participants... ça permet à partir d'éléments supplémentaires de définir l'itinéraire pour la rando programmée.
Ils ont regretté de ne pas avoir comme en Suisse des cartes IGN indiquant le pourcentage des pentes.
On peut avoir une idée de ce pourcentage, sur le terrain en le mesurant à l'aide des bâtons de ski.
2ème partie : analyse d'une sortie
Les intervenants sont partis d'une sortie rando qu'ils avaient effectuée le 19 décembre dernier dans le massif de Belledonne ; 2 sites retenus (bien connus par nous-même) Cime de la Jasse 2 478 m et Dent du Pra 2 623 m (au dessus des 7 Laux).
Ils ont constaté sur le terrain des éléments à risques plus élevés que prévus; ils se sont repliés sur l'itinéraire le moins risqué à leurs yeux ; pour eux, renoncer à un itinéraire à plus grand risque que prévu, sur place est un gage de sécurité.
Bien respecter les horaires le matin selon des parcours d'approche et la durée de la rando à effectuée selon les mois de l'hiver en cours, plus on avance dans le saison, plus on part tôt.
Bien respecter l'intervalle entre les randonneurs pour ne pas alourdir le manteau neigeux au détriment de la communication entre eux.
Etre à l'écoute des quelques femmes du groupe qui, souvent n'osent pas intervenir mais qui ressentent des éléments que les hommes ne prennent pas en compte, une certaine intuition ; parfois les hommes ont peur mais ils ne le disent pas en présence des femmes.
En conclusion, une très bonne conférence basée sur la sécurité personnelle et surtout du groupe ; on apprend toujours quelque chose dans ce type de conférence. On doit rester très modeste même quand on connaît la montagne et avoir toujours le recul nécessaire pour prendre la bonne décision quelque soient les situations. Même si toutes les précautions ont été prises, le risque zéro n'existe pas.
Ceci concerne aussi celles et ceux qui pratiquent la randonnée en raquettes.
Modifié par Daniel Dupuis le 13 mar. 2013 à 16:33 GMT, posté par Daniel Dupuis le 25 jan. 2013 à 07:57 GMT, (populaire)