Chapotet sans glisse (ou presque)

Après les rideaux de pluie du premier week-end prolongé de mai, un beau dimanche ensoleillé ! Huit marcheurs ne résistent pas à l’invitation et lacent leurs chaussures de randonnée au matin du 10 mai. Fini les raquettes et les skis, place aux courses sur terre ferme !

Nous laissons les voitures à Prodin et partons pour Chapotet en circuit inversé par rapport aux habitudes de quelques-uns d’entre nous. Nous montons d’abord sous couvert de la forêt et, lorsque le feuillage se fait moins dense, savourons déjà quelques vues sur les Grands Moulins, les Trois Dames et le Fort.

Arrivés au refuge de la Grande Montagne, nous sommes accueillis par un bon feu (auprès duquel on ne s’attardera pas – il fait bon dehors, et Daniel est déjà reparti !) et un parterre de gentianes commençant tout juste à s’ouvrir sous la caresse du soleil. Nous rencontrons nos premiers névés en remontant le sentier qui mène au refuge des Platières et les traversons doucement mais sûrement. C’est peu après le refuge que notre groupe se sépare pour mieux se retrouver à Chapotet : Yvette et Rosario tracent tout droit en direction du sommet tandis que nos six autres compères optent pour le col de la Perche. La dernière demi-heure de montée nous le laissait deviner, mais le plaisir des yeux n’en est pas moins grand : le 360° du haut de Chapotet vaut décidément le détour !

Presque face à nous en arrivant, la silhouette familière du Mont Blanc, la star de notre panorama, et en tournant la tête dans le sens des aiguilles d’une montre, la chaîne de la Lauzière, la pointe de Rognier, les Grands Moulins, la Chartreuse, au loin le Jura, juste en dessous de nous le sommet du Grand Chat (l’objectif de dimanche prochain !), puis de nouveau à l’horizon le Cer… oups, la Haute Cime, et nous revoilà au Mont Blanc, le 360° est bouclé. Pour ne rien gâcher, la météo était des plus agréables, avec un fond d’air doux et un grand ciel bleu (certains garderont d’ailleurs des souvenirs cuisants de cette exposition aux rayons du soleil), parfait pour s’autoriser un pique-nique ar-rosé

La descente par la crête sera riche en rencontres diverses. Du côté faune d’abord, avec deux beaux lagopèdes au plumage de mi- saison aperçus juste en dessous de Chapotet, puis, quelques glissades sur névé plus loin, des grenouilles, leur marmaille et un triton. Et pour ce qui est de la flore, nous croisons plus bas une petite plantation de génépi, dont on ne verra que les feuilles ! Pour changer, nous poursuivons la descente par la route forestière qui mène aux chalets de la Grande Montagne du Verneil et sommes ravis du crochet : nous découvrons alors les pentes que nous parcourions sous un autre angle et pouvons admirer à loisir les zones d’habitat « en damier » des tétras lyres (des buissons de myrtilles pour le garde-manger et des sentiers nettoyés pour le décollage). Bref un détour bucolique à souhait (copyright Thierry B. ) !

Retour aux voitures avec donc de belles images plein les yeux qui laissent un goût de revenez-y !

Présents : Geneviève, Daniel, Thierry B., Thierry D., Marlène, Yvette, Rosario, Maylis